Fondation de l'Association Canadienne d'Aïkido Mochizuki?
En 1991, le projet de fondation de l’Association Canadienne d’Aikido Mochizuki, avec Bruno Perreault, Roger Roy et Michel Martin prend forme.
En 1992, au Japon, Bruno Perreault, Roger Roy et Michel Martin présente au maître Minoru Mochizuki la charte concernant l’association et demande l’autorisation d’utiliser le nom du maître
pour créer l’Association Canadienne d’Aikido Mochizuki, et par le fait même son président. C’est avec cet appui de taille que l’Association Canadienne d’Aikido Mochizuki a vu le jour au pays
du soleil levant.
Se sera en octobre 1996 que le tout sera officalisé par les autorités canadiennes.
Qu'est-ce que l'Aïkido Mochizuki?
Art martial développé par Minoru Mochizuki Shihan (Grand Maître), prenant ses sources dans les Budo classiques Nippons, l'Aïkido Mochizuki s'adapte aux nécessités du monde moderne afin de
répondre aux situations réelles avec efficacité, tout en prenant en considération les limites imposées par la loi.
Utilisant la force strictement nécessaire, ces techniques rappelleront les origines de l'Aïkido, du Judo de combat, du Karaté et du Kendo. C'est donc une continuation harmonieuse de ces arts
martiaux sous la forme d'une discipline concrète et adaptée à la vie.
L'art développé par Mochizuki Shihan fut originalement nommé Yoseïkan Budo. Quant il a envoyé son fils en Europe comme son représentant, ce dernier a librement incorporé des éléments des
traditions martiales asiatiques et européennes. L'Aïkido Mochizuki tente de retrouver l'esprit et la forme originale tel que conçu par Minoru Mochizuki Shihan.
Tel est l'enseignement de l'Aïkido Mochizuki qui s'inscrit dans la voie des maîtres et c'est cela que nous voulons vous faire partager.
Minoru Mochizuki Shihan
Né le 7 avril
1907 d'une famille de Samouraï, Minoru Mochizuki Shihan a commencé à étudier le Judo à l'âge de 6 ans à la suite d'un déménagement de sa famille à Tokyo. Il s'est éventuellement retrouvé dans
le dojo du maître Tokusanbo, le Kendokan, où il pratiquait le Judo. Dans cette même période, il a aussi pratiqué du Gyokushinryu Jujutsu avec Sanjuro Öshiam et du Kenjutsu avec un ex-samuraï.
En 1926, il s'est inscrit au Kodokan, dojo de Jigoro Kano Shihan. Il est rapidement devenu un disciple particulier de Kyuso Mifune (10e dan de Judo) au point où il demeurait chez lui.
C'était un temps de pleine expansion pour le Kodokan. Kano Shihan encourageait ses élèves à étudier d'autre discipline. À cette époque, Minoru Mochizuki Shihan commença l'étude du Katori
Shintoryu (entre autres: le Iai, le Ken, le Bo, le Naginata), du Jujutsu avec Takaji Shimizu au Dojo Mumon et du Kendo au dojo Yushinkan avec Hakuko Nakayama Shihan. Voyant qu'il maîtrisait
rapidement ces arts, Jigoro Kano Shihan l'a envoyé étudier au dojo Kobukan sous Morihei Ueshiba Soke. En plus de la tâche évidente d'en apprendre le plus qu'il pouvait, il devait aussi se
rapporter régulièrement à Kano Shihan pour un compte-rendu de son entraînement et ses progrès.
Au cours de ces rapports et en écoutant les explications de son maître, ils en sont venus à discuter de la meilleure façon d'utiliser l'énergie physique et mentale. Mochizuki Shihan s'est
souvenu du sutemi-waza du Gyokushinryu Jujutsu et trouva qu'il représentait parfaitement la façon d'atteindre ce but. Il s'est donc concentré à choisir les techniques de Judo, d'Aïkido et des
nombreux autres arts martiaux qu'il avait étudiés pour en tirer celles qui représentaient le mieux les idées de Jigoro Kano. De là est né ce qu'il nomma le Yoseïkan Budo.
En novembre 1931, il a ouvert son propre dojo, le Yoseïkan, dans la ville de Shizuoka. Morihei Ueshiba Soke (fondateur) lui a attribué, en juin 1932, deux parchemins de Daïtoryu. Non
longtemps après, il a vécu pendant cinq ans en Mongolie où il était instructeur des arts martiaux japonais et il a, à son tour, étudié les arts martiaux chinois.
Il fut le premier à enseigner l'Aïkido en occident lors de son voyage en France comme instructeur de Judo en 1951. Il a ensuite été instructeur de Judo et d'Aïkido à Saigon, au Vietnam, en
1973. Depuis 1976, il tient chaque année une lecture au Kodokan pour les élèves avancés. Il s'est aussi présenté à la deuxième "Démonstration de l'Amitié" tenu le 25 octobre 1986.
Il a longtemps demeuré à Shizuoka, au Japon, au-dessus de son dojo, le Yoseïkan. Il a ensuite vécu quelques années en France, avec son fils, près d'Aix en Provence où il est décédé en mai
2003.